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20 novembre 2024

Appel à la reconnaissance de la Palestine par les parlementaires australiens, canadiens et néo-zélandais

Des parlementaires d’Australie, du Canada et de Nouvelle-Zélande appellent leurs Premiers ministres respectifs à reconnaître la Palestine dans une lettre ouverte.

Plus de 100 membres du Parlement, issus de neuf partis politiques différents, disent qu'il est temps pour leurs gouvernements de suivre l'exemple de l’Irlande, de la Norvège, de l’Espagne, de la Slovénie et de l’Arménie, qui ont récemment rejoint les 146 nations reconnaissant la Palestine.

Les Premiers ministres Anthony Albanese (Australie), Justin Trudeau (Canada) et Christopher Luxon (Nouvelle-Zélande) se sont réunis trois fois au cours de l’année écoulée pour faire des déclarations communes sur Gaza, mais n’ont pas encore reconnu la Palestine diplomatiquement.

Les parlementaires à l’origine de cette lettre espèrent que les trois gouvernements décideront ensemble d’annoncer cette reconnaissance afin de signaler l’urgence d’une paix négociée incluant l’établissement d’un État palestinien viable.

« Le ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande a déclaré que la reconnaissance n’était qu’une question de temps », a rappelé Phil Twyford, porte-parole adjoint des Affaires étrangères du Parti travailliste néo-zélandais.

« L’atrocité continue à Gaza et le refus d’Israël de respecter les appels internationaux répétés à un cessez-le-feu signifient qu’il est grand temps que des pays comme la Nouvelle-Zélande prennent cette mesure. »

La lettre ouverte cite l’avis consultatif récent de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a déclaré l’occupation des territoires palestiniens par Israël illégale, et souligne que la dévastation de Gaza accélère l’urgence d’une reconnaissance diplomatique.

La députée canadienne Heather McPherson, critique des affaires étrangères pour le NPD, a souligné que les conditions pour une solution à deux États sont de plus en plus menacées par les colonies illégales et la violence sanctionnée par l’État. « Il est urgent que le Canada reconnaisse l’État de Palestine avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle déclaré.

Les parlementaires rappellent la décision de la CIJ selon laquelle tous les États ont l’obligation « de veiller à ce que tout obstacle résultant de la présence illégale d’Israël dans le territoire palestinien occupé à l’exercice par le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination soit levé. »

Maria Vamvakinou, députée travailliste australienne, a affirmé que seule l’autodétermination du peuple palestinien peut apporter stabilité et paix à la région. « La reconnaissance d’un État palestinien devrait s’inscrire dans le processus de solution à deux États, sans nécessairement attendre la fin de ce processus », a-t-elle ajouté.

La lettre ouverte souligne que la reconnaissance de la Palestine bénéficiera à la fois aux Palestiniens et aux Israéliens : « La reconnaissance de la Palestine en tant qu’État constitue une étape vers la reprise de négociations de paix fondées sur les droits et renforcera les voix modérées des deux côtés, qui recherchent une solution pacifique et politique conforme au droit international. »